« Être adulte, c’est devenir un parent supportant pour son enfant intérieur. »
– Chamane Urbaine
T’arrive-t-il d’être découragé devant l’ampleur d’un projet ? De te sentir coincé dans des situations conflictuelles au travail ? D’être démotivé par un comportement redondant ? Ou simplement de perdre espoir face à une problématique qui semble sans issue ? J’ai quelques trucs pour toi et pour te mettre en contexte, voici une courte histoire.
ON N’EST JAMAIS SEUL
À l’âge de 19 ans, j’ai vécu une expérience inoubliable. Je me sentais perdue et déconnectée, je ne savais aucunement quelle direction prendre, ni où je voulais me rendre. Guidée par un mentor, lors d’une visualisation, je me suis retrouvée dans une grotte sombre et froide, habitée par une fillette chétive et craintive, habillée en guenilles. Son visage m’était familier… Quel choc de comprendre que c’était moi, plus jeune. Pour la première fois depuis longtemps, je renouais contact avec mon enfant intérieur. J’ai eu peur de la découvrir en si piteux état. Telle une vraie irresponsable, j’ai failli prendre mes jambes à mon cou pour ne plus jamais la revoir ainsi… mais je ne pouvais me résoudre à la laisser dans cet endroit dénudé d’amour, de protection et de lumière. J’ai dû me rendre à l’évidence : j’avais abandonné cette petite il y a longtemps.
Et pour être tout à fait honnête, sans que je m’en rende compte, son malheur avait un impact négatif dans ma vie. C’est donc rempli de culpabilité, mais armée de courage que je suis retourné la voir, encore et de plus en plus souvent. Après plusieurs visites ponctuelles, on a fini par s’apprivoiser, se guérir, se comprendre pour ainsi s’aimer inconditionnellement. Devenir un parent supportant pour mon enfant intérieur a été un processus qui s’est fait tout en douceur. Cette fillette est devenue ma meilleure amie. Elle est drôle, créative, alerte aux détails magiques du quotidien. Je la remercie à chaque jour pour sa présence, qui illumine les petits moments de la vie. Elle m’aide à découvrir de nouvelles perspectives, à développer ma compassion, à donner sans compter et à devenir la meilleure version de moi-même.
Aujourd’hui, j’ai 34 ans mais ma petite en a encore cinq et quand on se rencontre, je la vois s’amuser au soleil, se balancer librement ; c’est une fillette heureuse et épanouie. Son bonheur a un impact positif dans ma vie. Depuis cette étonnante découverte dans une grotte humide, je ne peux m’empêcher de demander aux gens quel genre de relation est-ce qu’ils entretiennent avec leur enfant intérieur ? Sont-ils complices ou étrangers ? Sont-ils même conscients l’un de l’autre ?
UNE PRÉSENCE QUI FAIT LA DIFFÉRENCE
Il y a quelques années, j’étais au volant de mon auto, il pleuvait des cordes, j’avais un peu la trouille parce que la visibilité était pratiquement nulle et j’étais incertaine du chemin à prendre. Mes inquiétudes sont devenues réalité ; j’ai manqué la sortie et je me suis retrouvée sur un pont inconnu vers une destination inconnue. J’ai paniqué et commencé à sacrer, en frappant le volant, criant que j’étais stupide ! Et tout à coup, j’ai vu la fillette assise sur le siège du passager, terrorisée par mon attitude démesurée. C’est à ce moment précis que ça m’a secouée. Prenant conscience de mon comportement inapproprié, je me suis immédiatement calmée en prenant 3 grandes respirations. D’un ton bienveillant, je me suis excusée à voix haute pour rassurer mon enfant intérieur en lui disant : « Hey ma puce, Mel s’est trompé de chemin, il n’y a absolument rien de grave, on va juste faire demi-tour, ok ? Je suis désolée d’avoir crié que j’étais stupide. On respire ensemble, allez ma belle. » Ce n’est qu’un simple exemple parmi tant d’autres et j’en conclus qu’il est plus facile d’honorer l’adulte en moi lorsque je communique avec mon enfant intérieur.
L’ESSENTIEL EST INVISIBLE POUR LES YEUX (MAIS ON PEUT L’IMAGINER !)
Alors, si tu as envie d’enrichir ta vie, de faire le pont entre tes compétences professionnelles et tes désirs personnels, de prendre de bonnes décisions, de te sentir aligné et équilibré, j’aimerais te guider vers des pistes de réflexion. Je t’invite à imaginer cet enfant qui t’habite. Ferme tes yeux et laisse les images et les sensations venir à toi, librement et sans les juger ou tenter de les analyser. Contente-toi d’observer. Quel âge a ton enfant intérieur ? Où est-il, que fait-il ? Quelle est son attitude envers toi ? Quel rôle a-t-il dans ta vie, présentement ?
Avant de lire la suite, prends 2 minutes pour bien le visualiser, l’entendre, sentir sa présence, pour lui parler peut-être, si tu le sens ouvert et disponible. Lorsque tu en auras l’opportunité, demande-lui ce qui lui ferait plaisir, de dont il aurait de besoin. Un câlin peut-être, pour commencer ?
À l’instar de mon histoire dans la voiture, souviens-toi d’une décision regrettable, d’un conflit de travail ou de la dernière fois que tu as eu un comportement désagréable et revois la scène accompagnée de ton enfant intérieur. Comment sa présence vient-elle enrichir cette expérience ? Maintenant que tu le considères, qu’est-ce qu’il y a de différent ?
Prends le temps de le remercier de s’être présenté et engage-toi à aller le revoir.
Car ce que cet enfant peut t’apporter est grandiose. Et tu peux choisir de lui rendre la pareille.
Je te souhaite des retrouvailles authentiques et inspirantes !
Inspirant !!
Merci! Et les résultats le sont encore plus! 🙂
Ouch! Il remue, cet exercice… Très enrichissant, merci!
Mets-en! Les remous sont la preuve du grand impact que peut avoir cette magnifique connexion! Merci à toi pour le commentaire.